« L’Observatoire national de la Vie Etudiante (OVE) est un organisme de recherche qui réalise des études sur les conditions de vie et le comportement des étudiants. Il organise régulièrement une grande enquête nationale, qui porte sur tous les aspects de la vie étudiante. » La dernière enquête quadriennale de l’OVE a été mené de mars à juin 2010 auprès de 33 000 étudiants. Cet échantillon représentatif de l’enseignement supérieur a répondu à un questionnaire en ligne portant sur les conditions de vie des étudiants. Cette sixième édition de l’enquête se pencher sur de nombreuses thématiques : la population étudiante, les études, la vie matérielle, la santé et le rapport au corps, les pratiques culturelles des étudiants.
En janvier 2011, l’OVE a publié une première brochure « Repères 2011 » qui résumait les conclusions de l’enquête. Les résultats détaillés ont été rendus publics au début du mois de février. Pour cet article, nous allons volontairement nous intéresser plus particulièrement aux données concernant les étudiants des humanités (comprendre « lettres, langues, sciences humaines et sociales » ou LLSH).
Les étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur en 2009-2010
On comptait 2 316 103 étudiants. 62,8% des étudiants étaient à l’université (avec IUT, IUFM, hors ingénieurs universitaires). La répartition par grands domaines de formation est la suivante :
16,7% en droit, économie, gestion, AES (DEG)
9,9% en sciences et techniques
9,6% en sciences humaines et sociales (SHS)
8,7% en santé
8,7% en lettres et langues (LL)
Quelle surprise : les étudiants en SHS sont plus nombreux que les étudiants en santé et presque aussi nombreux que les étudiants en sciences. Il y a autant d’étudiants en lettres et langues qu’en santé.
Allons plus loin : les étudiants de LL et SHS arpentent souvent les mêmes campus. Poussons le calcul jusqu’au bout…et on se rend vite compte que les étudiants des humanités (18,3%) sont même plus nombreux que ceux en droit, économie et gestion.
Même si les étudiants des humanités sont les plus nombreux dans l’enseignement supérieur…ils ont la plus mauvaise image !
DEFINITION de « Fac de Lettres » : fac à syndicats étduiants et à blocage, souvent arpentée par des étudiants qui ont choisi d’étudier les humanités par défaut ou par manque d’information.