L’AFNEG n’attendra pas 2030 pour franchir le pas : l’égalité c’est maintenant et au quotidien !

Journée internationale des droits des femmes

8 mars, journée internationale des droits des Femmes. Voilà 39 ans que nous  »célébrons » cette date qui nous rappelle, à grand regret, que l’égalité homme-femme n’est toujours pas atteinte. Cette année, l’Organisation des Nations Unis (ONU) a choisi cette thématique : « Planète 50-50 d’ici 2030 : Franchissons le pas pour l’égalité des sexes ».

Il serait temps ! Souvenez-vous. Le 4 août 2014, nos parlementaires votaient la Loi n°2014-873 pour l’égalité RÉELLE entre les femmes et les hommes ! Depuis des années, nous proclamons ce principe d’égalité mais sans cesse des constats accusent l’aberrante vérité : l’égalité est encore à acquérir, à conquérir.

Egalité des droits, en premier lieu. 1944 est une des grandes dates en France puisqu’elle institue une égalité civique et politique en donnant le droit de vote aux femmes. Elle a été encouragée ces dernières années, notamment en ce qui concerne la parité en politique (loi de 2000, inscription dans la Constitution en 2008 de « l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et sociales ». Les élus étudiants sont eux-mêmes soumis à ce principe : la parité est présente dans les conseils d’université.

« Lors de nos élections UFR à l’Université de Strasbourg en 2013, j’étais suffisamment engagée dans mon association pour que ma candidature se fasse naturellement. La parité lors des élections étudiantes est très contraignante parfois. Mais, au fond, n’est-ce pas là aussi l’occasion d’ouvrir une liste candidate à des personnes qui se révèleront être d’excellent.e.s élu.e.s lors de leur mandat, personnes qui ne s’en seraient peut-être pas senties capables avant ? Même si l’on remet en cause la compétence de certains élus, et c’est d’abord une question de personnalité, la parité tant à amener un peu plus d’égalité au sein des facultés », Elise, ancienne élue UFR.

Egalité des conditions enfin. Pour que l’égalité soit complète, l’égalité sociale doit elle aussi être comprise et acceptée : il s’agit là de la reconnaissance de la dignité d’une personne. Cette année le gouvernement a lancé une campagne de sensibilisation contre le harcèlement et a donné des moyens pour lutter contre. Cette sensibilisation fait suite au vote de la Loi n°2012-954 du 6 août 2012. Brisons le tabou : sommes-nous certains que le harcèlement n’existe pas dans nos universités ? Permettez-nous d’en douter et de nous mobiliser à ce sujet, car de tels agissements doivent être exposés et condamnés sans crainte. Il en va des étudiant.e.s victimes, et il en va de l’image de nos universités qui se doivent d’être des incubateurs d’idées et de progrès. A quoi bon se prétendre éclairé au pays des Lumières quand nous ne pouvons supporter l’éclat des vérités qui accusent.

« J’ai participé à un débat dans mon université sur le harcèlement sexuel dans l’Enseignement Supérieur que j’ai découvert grâce à la publication du livret du même nom de l’association CLASHES (le PDF en lien). Il existe du harcèlement réel et/ou visuel notamment à cause de ceux ou de celles qui se font une certaine idée des festivités étudiantes. De plus certaines universités comme la mienne sont polluées par l’affichage d’enseignes privées qui participent à diffuser une mauvaise image de l’étudiant et par extension une mauvaise image des femmes en générale. Les étudiants ne se donnent pas cette image, ils la subissent », Alice, étudiante à l’Université Paul Valéry Montpellier 3.

L’AFNEG s’est déjà positionnée en 2011. Dans l’article, nous abordions la place des femmes dans le système éducatif. Toutes nos associations-membres sont sensibilisées sur ce sujet, et militent dans ce sens dès que l’occasion leur est offerte d’en parler.

A nos côtés, le réseau de la FAGE se mobilise aussi ! La Charte des Soirées Etudiantes de la FAGE a ajouté cet indicateur : « S’interdire de créer et diffuser toute forme de communication (affiches, évènements,, …) discriminatoires, stigmatisantes ou sexistes ». L’AFNEG est signataire de cette charte et nous nous positionnons dans ce sens : l’objectif est de faire prendre conscience aux étudiant.e.s que le sexisme a un impact malheureux sur notre société.

Nous saluons également l’AGEMP pour leur article « L’AGEMP : un engagement quotidien pour les droits des Femmes », ou l’UNAEE qui dans une action prochaine va promouvoir l’égalité en luttant contre le sexisme.

Au officiel #IWD2016, nous préférons le #8Marsauquotidien.

 

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