Mercredi Culture #3

La géographie du feu

Cette semaine, l’AFNEG explore le thème de la géographie du feu à 10 jours de la fin du concours. De quoi donner des idées à tous ceux en quête d’inspiration devant le thème de notre concours !

La géographie du feu, voilà un sujet bien difficile à appréhender au premier abord. Comment considérer le rapport à l’espace de cet élément instable et éphémère ? Le feu que nous connaissons le mieux est le plus souvent très localisé à de petits espaces : cheminées, cuisines, monuments tout au plus. Les grands feux de forêts sont des événements étendus sur la surface du globe et caractérisés par une répartition spatiale particulière en lien avec le changement climatique. Ce sujet d’actualité est d’ailleurs celui pour lequel nous avons justifié le choix du thème de ce concours. Changement et réchauffement climatique sont ainsi deux phénomènes qui tendent à étendre le périmètre d’étude de cette géographie du feu. 

Pourtant ce sujet recèle d’une richesse d’interprétation beaucoup plus grande qu’il n’y paraît et cela en considérant le feu à partir de deux critères : sa chaleur et sa lumière

 

En considérant ces deux caractéristiques, de nouveaux phénomènes peuvent être intégrés au thème de la géographie du feu.

Le volcanisme par exemple par la chaleur que dégage les remontées de lave peut être associé à cette distribution géographique de la chaleur sur la surface du globe. Si le magma se fait feu, sa géographie pourrait ainsi correspondre aux différentes couches profondes du noyau et du manteau, les volcans ne seraient alors que des protubérances desquelles s’échappent ce feu géologique profond.

Par abus de langage, le terme “feu” est d’ailleurs associé au volcanisme comme dans le cas de la Ceinture de feu ou du Piton de la Fournaise.

Mais le feu ne se limite pas qu’aux frontières de la géographie naturelle. Dans l’actualité, il correspond à la fois à la question de l’urgence mais aussi de l’autorité et du pouvoir. Les armes incarnent parfaitement ce caractère puissant que revêt le feu en tant qu’élément instable et ainsi difficilement domptable. “La puissance de feu”, “les armes à feu”, “le feu nucléaire” ou encore l’exclamation “feu” sont des exemples de l’utilisation militaire de ce champ lexical. La géographie du feu pourrait ainsi porter en elle la distribution spatiale des conflits sur la surface du globe à l’heure de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Deux exemples, deux pistes parmi d’autres qui illustrent la polysémie de cette géographie du feu au-delà de l’accident ménager ou des méga feux de forêts.

Incendiaires et pyromanes de tous bords géographiques : racontez-nous votre vision du feu, celui qui vous anime et celui qui animera votre carte, qu’elle soit réaliste ou imaginaire.

Articles recommandés

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *