Le programme de mobilité internationale des étudiants et professeurs de l’Enseignement Supérieur en Europe s’appelle « Erasmus » (pour European Region Action Scheme for the Mobility of University Students). Né en 1987, il a permis à près d’1,5 millions d’étudiants sur 20 ans (1987-2007) de partir en échange à l’étranger dans un des pays faisant partie de l’Espace Economique Européen (soit une 30aine de destinations).
Avec un budget de 6.9 milliards d’euros pour la période 2007 à 2013, Erasmus connaît un nouveau succès après l’opération de communication réalisée en 2007 pour les 20 ans du programme. Cela est surtout vérifié chez les étudiants français désignés « champions de la mobilité étudiante » pour l’année universitaire 2008-2009. C’est ce que révélait en mai 2010 l’Agence Europe Education Formation France.
Ce qu’on doit retenir des récents chiffres :
Pour 2008-2009, dans le top 3 de la mobilité étudiante « sortante » on trouve la France, puis l’Allemagne et l’Espagne.
Pour la France seule, la mobilité étudiante sortante (études et stages) a augmenté de 9% entre 2007-2008 et 2008-2009.
28 283 étudiants français étaient en mobilité cette année ce qui représente environ 1,2% de la population étudiante de France (dans les destinations préférées : l’Espagne avec 22,4%, le Royaume-Uni avec 18,7% et l’Allemagne avec 12,10%).
Sur la même année, les étudiants étrangers (venus étudier en France et ayant des parents de nationalité étrangère) étaient au nombre de 266 400, soit 11,2% des effectifs du supérieur (Métropole + DOM-TOM).
Les sciences sociales, le commerce et le droit sont les disciplines où les étudiants sont les plus mobiles (41%). Les étudiants de Sciences Humaines et Arts (comprendre LLSH pour Lettres, Langues et Sciences Humaines) arrivent en seconde position avec 21%. Nos disciplines et universités de sciences de l’Homme jouerait pourtant plus facilement le jeu de la mobilité étudiante si une promotion plus large en était faite. A noter que la mobilité Erasmus pour des études est tout de même plus importante pour les étudiants LLSH que pour les élèves des écoles d’ingénieurs, qui lui préfèrent les stages à l’étranger. De ce côté enfin, les opportunités sont à creuser pour les Humanités, notamment pour les universités implantées dans des régions transfrontalières…
Le Processus de Bologne (LMD en France) instauré il y a 10 ans vise à harmoniser l’offre de formation en Europe et promouvoir la mobilité étudiante internationale. L’objectif pour 2020 est d’atteindre les 20% de mobilité. Même si la France arrive première dans ces flux, un effort constant devra être fait sur les années à venir pour promouvoir les dispositifs pour étudier à l’étranger et inciter les étudiants à se rendre dans les services de relations internationales de leurs universités.
Plus d’infos ? Site du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche