Réforme du master : qu’est-ce que ça change ?

Réforme du master : qu'est-ce que ça change ?

Le 24 décembre 2016, la réforme du cursus conduisant au diplôme national de master a été promulguée. Si le recrutement à l’entrée est la mesure principale de cette réforme, elle s’insère néanmoins dans un contexte privilégiant le parcours professionnel envisagé par l’étudiant. Effective dès la rentrée universitaire prochaine, l’étudiant est alors pleinement acteur de son orientation qu’il doit désormais travailler en amont. Petit guide des changements et possibilités qu’entraîne cette nouvelle réforme.

La réforme du master introduit un recrutement à l’entrée en master

La grande mesure de la réforme du master est évidemment l’instauration d’un recrutement à son entrée. Elle vient remplacer la sélection qui s’opérait entre la première et la seconde année de master. Le cycle universitaire “master” issu du processus de Bologne prend alors tout son sens. Effectivement, le processus de Bologne a institué une nouvelle organisation et une uniformisation du schéma des études à l’échelle européenne. De ce fait, en France, la réforme du master achève cette uniformisation en proposant trois cycles cohérents selon le schéma “LMD – Licence, Master, Doctorat”. Un étudiant entrant en master est maintenant assuré de rester dans la formation qu’il aura choisi. Attention toutefois aux étudiants actuellement en première année de master, la réforme n’est pas rétroactive. La sélection entre le M1 et le M2 sera toujours effective pour l’année 2017-2018 selon les formations.

Les étudiants en licence sont donc amenés à définir leur projet professionnel afin de faciliter leur recherche pour un master. Pour les aider, un portail est mis en place par le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche mais il n’a pas vocation à gérer les voeux des étudiants. Elle a simplement pour but de les informer et de les diriger vers les bonnes informations. C’est ensuite à l’étudiant de constituer et d’envoyer son dossier puis de se rendre à un éventuel entretien à la formation candidatée.

Comment bien trouver son master ?

Depuis le mercredi 1er février 2017, le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche a mis en place trouvermonmaster.gouv.fr, un portail relatant l’essentiel des informations importantes pour chaque master. La plateforme est suggestive, c’est à dire que toute l’offre de masters est recensée et documentée.

Le site, répertoriant l’ensemble des masters, s’insère dans l’appréhension d’un choix réfléchi en lien avec ses aspirations d’orientation professionnelle. Il est donc nécessaire de s’informer sur ses possibilités de parcours et sur l’objectif professionnel qui s’offrent à soi. Le SCUIO (Service Commun Universitaire d’Information et d’Orientation) peut être une solution intéressante si l’avenir paraît encore flou. Les associations étudiantes locales et vos élus étudiants pourront quant à eux vous renseigner sur la réforme en elle-même. N’hésitez pas à les contacter !

Trouver son parcours d’études n’est pas une chose à prendre à la légère. Il doit avant tout vous séduire et vous convenir. C’est votre envie de projet d’études qui doit primer sur la distance entre votre lieu de résidence et votre lieu de formation. N’hésitez pas à regarder partout et à bouger ! Il ne faut donc pas oublier de prévoir le coût des déplacements éventuels pour les entretiens pour les masters choisis. Certains peuvent se faire par téléphone, mais d’autres demandent votre présence physique. Il ne faut pas non plus oublier de se réserver du temps pour ces déplacements, notamment en juin et/ou juillet (suivant les exigences des formations).

Une réforme permettant la non-linéarité du parcours étudiant

La réforme du master offre également le droit à la poursuite d’études pour les étudiants titulaires d’un diplôme de licence. Ainsi, tous les diplômés de licence disposant d’un projet professionnel ont le droit d’obtenir une place en master, compatible avec la licence d’origine de celui-ci. Ce droit est garanti par le recteur d’académie, qui doit proposer trois alternatives de masters en lien avec les aspirations professionnelles de l’étudiant qui n’aura pas obtenu ses choix.

Évidemment, l’étudiant peut aussi décider de s’insérer directement dans le monde professionnel après l’obtention de sa licence. Afin d’aider l’étudiant dans cette période de transition, l’État a également mis en place le dispositif ARPE. Aide financière versée pendant quatre mois, elle accompagne les jeunes diplômés, boursiers dans leur dernière année, dans leur recherche d’emploi.

Pas d’expérience, peur de se tromper et de s’enfermer dans une voie qui ne nous intéressera plus… choisir un master en fin de licence peut se révéler compliqué. Pour affiner son choix et affirmer son idée de vie professionnelle, il est tout à fait possible de faire une année de césure. Mise en place en 2015, cette mesure permet d’interrompre ses études, tout en gardant son statut d’étudiant, pour effectuer un stage en entreprise ou mener d’autres projets. Ainsi, l’année de césure peut se révéler être une bonne alternative pour découvrir le monde professionnel et voir son horizon se dégager.

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