Pour la 15ème année consécutive, la FAGE publie son indicateur du coût de la rentrée. À cette occasion, l’AFNEG a choisi de soulever une difficulté qui touche spécialement les étudiants géographes : le coût élevé de leur rentrée. Pour cela, le coût spécifique de la rentrée d’un.e étudiant.e géographe a été calculé sur la base de l’indicateur de la FAGE. Ce dernier estime le coût de la rentrée pour un.e étudiant.e primo-entrant.e à l’université, décohabitant.e, et non boursier.e. Il est composé en deux parties : le coût des frais courants qui sera le coût dépensé par l’étudiant.e tous les mois pour vivre, et le coût des frais spécifiques qui lui, sera déboursé uniquement au moment de la rentrée. Ainsi, pour la rentrée 2017, tou.te.s les étudiant.e.s devront faire face à une augmentation du coût de la rentrée de 1,86%. Les géographes verront quant à eux, le montant de leur coût de la rentrée s’élever de 7,2% par rapport à la moyenne.
Un coût de la rentrée 2017 en hausse pour tous
Le coût de la rentrée s’élève, cette année, à 2403,64€ selon la FAGE. On constate une augmentation de 1,86% par rapport à 2016 et cela s’explique notamment à cause de l’augmentation du prix des loyers. En effet comme chaque année, le prix moyen d’un loyer augmente et les logements étudiants sont trop peu nombreux sur le marché. Cela oblige de nombreux étudiant.e.s à se tourner vers le parc privé pour trouver un lieu où vivre, ce qui leur coûte plus cher. L’augmentation significative de cette rentrée est celle des complémentaires santé où on note une augmentation de 8,4% en un an. Cela va pousser certain.e.s étudiant.e.s à renoncer aux soins à cause de leur coût bien trop élevé. Pour ce qui est des autres frais courants, leur augmentation suit en partie l’inflation. On note toutefois une stagnation des frais obligatoires liés à l’université comme le prix de l’inscription, de la mutuelle et de la médecine préventive grâce au gel de ces frais obtenu par la FAGE.
Le géographe contraint par le coût de frais liés à la réussite de ses études
Le néo-géographe doit s’équiper en matériel dès la rentrée afin d’acquérir un certain nombre de savoirs et savoir-faire. Ce matériel sera financé par ses propres moyens et c’est ce qui explique la hausse du coût de la rentrée pour l’étudiant.e entrant.e en licence de géographie. Une grande partie de la première année sera consacrée à l’apprentissage des règles de sémiologie et à leur application. Mais ce n’est pas tout : il devra également se munir d’ouvrages et de cartes, de logiciels nécessitant l’achat d’une licence qui aura un coût mensuel, ainsi que d’un ordinateur pouvant supporter des logiciels de cartographie (SIG), et d’autres de création graphique (DAO). Un simple notebook ne suffit pas, il faudra donc investir dans un ordinateur plus coûteux. C’est ce qui explique le coût plus élevé de la vie courante de l’étudiant.e géographe ainsi que le coût important du matériel spécifique.
Des dépenses qui vont favoriser la réussite de l’étudiant.e géographe
Pour la réussite d’un.e étudiant.e géographe, il est indispensable de se munir du matériel demandé car ces éléments sont des outils indissociables à la réussite des études. La maîtrise de logiciel de SIG (cartographie) et DAO (création graphique) est primordiale car en plus d’être une compétence exigée à l’issue de la licence et par la plupart des employeurs, elle est nécessaire à la compréhension du monde géographique et est une des spécificités des études en géographie.
La géographie est aussi une discipline de terrain. Pour être efficace, il est nécessaire de le connaître. Mais des outils théoriques sont avant tout nécessaire pour analyser et travailler sur ce terrain. Les étudiants géographes ont donc besoin de manuels, d’ouvrages et de cartes, des outils coûteux car ils ne sont pas destinés au grand public.
Pour démocratiser les études en géographie, il serait donc nécessaire d’augmenter le budget des UFR, et plus généralement de l’Enseignement supérieur, afin de pouvoir fournir le matériel et les licences de logiciels aux étudiant.e.s. Cela permettrait également une amélioration de la qualité des enseignements : plus de terrains, plus de ressources accessibles à tous, le développement des nouvelles technologies pour la pédagogie… L’étudiant.e pourrait ainsi s’instruire mieux et à moindre coût !
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